Dans
ce silencieux désert, s'installe peu à peu un étrange déjà-vu. Une
inquiétude qu'aucun feu n'éloignera, me guette, sape peu à peu le
fragile équilibre de mon quotidien. Mes sommeils s'écourtent. Mes
journées se dépeuplent.
Peu
à peu, ce cygne-là me manque. A force de tracer des cercles à la
surface de mon ennui, il finit par creuser autant de gouffres que
personne – moi y compris – ne semble pouvoir franchir. Haine de ces
attentes. Ces déserts-là me donnent la nausée. L’écœurement au bord des
lèvres me façonne le visage en un rictus ignoble.
Quand ?
Quand répondra-t-il enfin ? Pourquoi sous ses mots est-ce le visage de
Che-Nen qui me transparait, translucide, évanescent.