Les
mots, lourds. Les idées, usantes. Le quotidien, un désert. Rien ne me
distrait. Seul désormais, je sombre. A quoi bon lutter ? Rester là. A
chaque instant au même endroit. S’allonger – les yeux clos au monde. Et
pas même entendre – ni écouter d’ailleurs – le brouhaha de l’eau.
Des
hommes passent, inconnus, tapageurs. Peu m’importe. Indifférent, les
laisser aller. Lassé de tous les bruits des Hommes. Dans la pièce, seul,
recroquevillé désormais, les moments s’écoulent et me peinent. Les
gens, le temps aussi, m’ennuient. Je m’ennuit.