Malik,
enfant d’un soir plein de désirs et de promesses, s’envisage soudain
tel un serment. Mais ce soir-là, trop de tristesses nous écartent. Lui,
plein d’un deuil chrétien (je ne le saurais que plus tard). Moi,
orphelin de Che-Nen. A peine ouvert, le livre se referme.
Le
bonheur atteint ce soir-là éclabousse. A nos yeux invisible,
intolérable aux autres. Leur décision irrévocable : ce bonheur doit
périr. Me concernant, Bruno s’attèlera à cette tâche avec une féroce
obstination.
Ainsi
mon roi s’exile-t-il. Evanoui, pleuré, jamais vraiment oublié.
D’autres, aux mêmes traits maghrébins, toujours plus nombreux, jamais ne
sauront combler ce vide.