Les
heures et les jours passent à une lenteur désarmante. Maki, de temps à
autre, m’interpelle. Des petits riens, la plupart du temps. Les seules
attentions auxquelles j’ai droit, intéressées forcément. Jamais lorsque
j’en éprouve le besoin. Toujours lui qui dicte le peu de temps en
commun. N’être qu’un instrument de son quotidien me renvoie à l’état
d’objet. Mon corps entier est devenu un objet pour lui. Pour les autres
aussi. Mon corps modelé par leurs ordres, sculpté par leurs caprices les
plus fous. Impossible de faire comprendre à Maki que cet esclavage lui
est dû.
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