Sur
mon visage, plus rien ne s’écrit. Illisible, lisse. Le réel ne s’y
imprime plus. Mes traits impassibles leur renvoient leurs images. Cela
les rassure. Les gens de l’extérieur n’en demandent jamais plus. Que de
l’apparence.
Et
je vis là, à côté de tout. Nulle part en fait. Même à la terrasse de ce
café – où le soleil et eux m’entourent, espiègle, je souhaiterais
n’être pas seul. Mais il ne voudrait pas de ma compagnie. Assuré de son
refus, je renonce même à le lui demander.
Pourtant
il m’aime… Mais ses confidences ne peuvent pas s’étaler au grand soleil
de cette terrasse de café. Et même, parfois, si nous nous croisons en
ville, nous ne nous connaissons pas. Ainsi le veut-il. Au grand jour, ne
paraitre que caché. Etranger sur cette Terre.