mardi 31 décembre 2013

02 - Mon année 2013




 20 janvier : Obama, second mandat.



 


24 février : Disparition de Che-Nen Yu. C'est toujours très compliqué de se faire à l'idée que l'un des êtres que l'on a le plus aimé au monde s'esquive, si jeune. En même temps, cette épreuve donne l'occasion d'une vraie leçon de vie. Une année 2013 très particulière. Beaucoup de décès. Chacun sans la même portée ni la même importance. A 53 ans, mes yeux voient encore ce monde.

 05 mars : Disparition de Hugo Chavez (ici, photographié en compagnie de Fidel Castro).


 18 mai : La loi  du "mariage pour tous" est promulguée.


07 juin : Disparition de Pierre Mauroy. 
  


 22 juillet : Naissance du prince George. 



 15 août : Disparition de Jacques Vergès. 


05 décembre : Disparition de Nelson Mandela.
 

dimanche 22 décembre 2013

58 - Et re...

p363Comme à son habitude, il s'est invité. Hébété de cette comédie humaine, je suis resté muet. Qui ne dit mot, consent. Donc je.
Une vieille habitude ? Un simple réflexe ? Des bribes de souvenirs inconscientes ? L'heure approche, ma queue gonfle. Par instants, de ses odeurs détournent mes narines. Des textures de sa peau avivent ma langue, je salive.
A l'heure convenue, le train immobilisé décharge ses passagers. Mon corps en alerte résiste à cette houle humaine. Enfin, Maki met pied à terre, là-bas. Nos regards se cherchent, se trouvent, s'accrochent et se suffisent. Mon sexe raide déforme ma braguette, explose les conventions, bat quelque hésitation, anéantit mes dernières réticences.
Maki revient. Pour seulement huit jours ? Peu importe, il est là ! Et moi à son côté, fier.

mercredi 18 décembre 2013

10 - Crépuscules étranges

p346A la faveur d’un soleil diffus – confuses jusque là, les surfaces jouent de leurs contours estompés. Aplaties par le froid automnal, leurs aspérités les nivellent. Péniblement, à leur surface, par des sortes de glissade, j’avance.
A cette lumière rasante de ces crépuscules, mes souvenirs indistincts prennent des dimensions insoupçonnées. Et dressent sur mon parcours plat de ces corps oubliés ou jusqu’ici invisibles. Peu à peu, se révèlent comme des lignes de signes cabalistiques.
A l’époque, illettré, sans doute n’ai-je pas su traduire ces invitations ? Pourquoi n’ai-je pas pu répondre à leurs envies ? De quelles règles acquises ai-je dû désapprendre le diktat ? Dans quelle réserve ai-je puisé les énergies nécessaires pour tout si tard reconstruire ? Trop longtemps étranger à moi-même.


vendredi 6 décembre 2013

44 - Dis, papa...

mandela
 
orokie Okoth 2







A les voir ainsi colorer nos ciels, on conçoit mal leur disparition. Enfant, ce 11 juin 1964, ma question à mon père : « Mais où va cet arc-en-ciel ? ». Alors impuissant à expliquer à son fils de 4 ans toute l’injustice du monde, il m'a demandé d'avoir confiance en ce monde, quand même.




orokie Okoth






Papa ? Aujourd’hui, je sais où plongent les arcs-en-ciel : les 05 décembre 2013.










Les œuvres qui illustrent ce post sont de Orokie Okoth, artiste kenyan (1979 -) objet d'un prochain article ici.