Un
sourire. Une conversation simple. Le téléphone n'abolit pas que les
distances : les inhibitions aussi. Maki, ce soir-là, s'effondre. Les
mots dévalent les pentes en haut desquelles ils se tenaient, agglutinés.
Emportent tout sur leur passage. Des mots puis des larmes, salvatrices.
Mais encore un sourire.
La
joie inonde. Que se dit-il ? Que jamais le lien n'a été rompu, en dépit
des apparences. Que ce jeu – imposé – de la famille – imposée – ne fut
que parenthèse. Eloigner l'autre. Lui épargner une blessure. Jeu cruel
nécessaire. Quoi d'autre ? Rien ! Ah si : la joie -- telle l'herbe
fraiche la peau -- mouille les yeux.
Après
les tempêtes de ces derniers mois, un soleil réanime les décors. Les
douleurs s'estompent. Les couleurs, les sons, les choses,… Tout
redevient sensé. Pas comme avant. Impossible. Mais avec le goût d'une
nouvelle journée pleine de promesses. Soleil-soleil, aurait-on envie de
chanter !
La lumière du soleil se dit [yáng guāng] en Chinois.