
Nu,
sa fragilité me peine. L’ordinaire le blesse, je crois. Epuisé
peut-être, d’avoir parcouru la planète pour déambuler ici, à mélanger en
vain son présent au passé. Que fera-t-il ensuite ? Rentré à son hôtel,
rasé, douché, reposé, rasséréné. Sur le balcon, un peu au dessus du
monde qu’il toisera, une cigarette le posera. La vue sur Paris – sans
importance – lui importera peu. Peut-être dans sa mémoire, mon regard
a-t-il laissé une trace qu’il emmènera avec lui à Tokyo ? Un peu de moi,
là-bas. Che-Nen manque. Sa trace dans ma mémoire n'y suffit plus.
Saint-Lunaire ricoche à la surface de mon présent : lui. De lui, à
Yukio. De Yukio à Che-Nen.
* : J'ai croisé "Yukio" dans la Galerie des Glaces du Château de Versailles en avril 2013.
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