A
la faveur d’un soleil diffus – confuses jusque là, les surfaces jouent
de leurs contours estompés. Aplaties par le froid automnal, leurs
aspérités les nivellent. Péniblement, à leur surface, par des sortes de
glissade, j’avance.
A
cette lumière rasante de ces crépuscules, mes souvenirs indistincts
prennent des dimensions insoupçonnées. Et dressent sur mon parcours plat
de ces corps oubliés ou jusqu’ici invisibles. Peu à peu, se révèlent
comme des lignes de signes cabalistiques.
A
l’époque, illettré, sans doute n’ai-je pas su traduire ces
invitations ? Pourquoi n’ai-je pas pu répondre à leurs envies ? De
quelles règles acquises ai-je dû désapprendre le diktat ? Dans quelle
réserve ai-je puisé les énergies nécessaires pour tout si
tard reconstruire ? Trop longtemps étranger à moi-même.
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