En
imposant des limites morales à ses jeux, la Russie devient intolérable.
Ces frontières soulignent l'insupportable véhiculé par Sotchi. Du coup,
d'autres jeux – plus ouverts, tolérants – me reviennent en tête. Avec eux, le film d'une vie.
Légers,
mes souvenirs se mêlent aux rouges et aux ocres d’un improbable bûcher
que l’on verrait de loin, sur la plus haute des collines. Sous un ciel
d’été – clair, propre et pur – mes espoirs d’enfant, se mêlant aux infernaux tourbillons des fumées, se mourraient.
Irrémédiablement.
Pourtant,
enfant assoiffé, Sa Parole étanchait. Le Père disait et le monde
devenait simple, clair, propre et pur. Sa Parole bue autorisait tant
d’espoirs, tant de figures réussies. Les amis – pas encore amants –
apprécient ces exercices tant appris, conseillent, juges bienveillants.
Trop appris ?
Cette
vie n’aurait été qu’une dure compétition. Toujours perdue, souvent
inutile. Les amants, si éloignés de ces amis – telles leurs queues
brutes – jamais ne prennent le temps. La jouissance, une bien belle
médaille. Si vaine, en fait. Epuisé de tant d’efforts ridicules, aucun
repos ne saurait apaiser la fatigue du parcours.
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