
Depuis,
je ne regarde plus les crépuscules. Ni les aubes. Leurs lueurs se
confondent avec ma peine. Les mondes en déclin ne m’ennuient. Maubeuge,
sous le printemps, expie mes fautes. Tel Sisyphe à Tartare – Τάρταρος
en Grec – je roule mon rocher sans plus aucun espoir. A quoi bon ? Vers
quel avenir qui serait différent de celui que j'attends, toutes ces
sensations me mènent-elles ? Où que mon regard porte, Che-Nen
apparait... Ici son collège... Plus loin, son lycée... Là-bas, le parc
où il jouait, enfant... Jusqu'à son père que je croise souvent au pied
de sa résidence... Enfin, là son cimetière..
Comment
sortir de cet Enfer ? Quel seuil de plomb dois-je franchir à rebours
pour espérer un autre quotidien, libre, délivré de ce poids des
souvenirs ? Enfin pouvoir jouer libre dans les rivières ocres de
l'enfance sans plus de soucis...