Les
mots fusent, meurtriers. Maki – que par bribes ne lâche ses réponses – a
peur. Il ne concède que mes affirmations -- au compte-gouttes délivrées
-- nie le reste. Nos visages s'affrontent, yeux dans les yeux. Tel le
loup traqué, il fait face au danger en provoquant le danger. Ivre de
rage, mes yeux se vrillent dans ses yeux. Nos fronts se touchent, durs,
volontaires, entêtés. Son souffle me griffe la joue droite : il s'est
presque collé à mon corps de tout son corps pour endiguer ma colère. Pas
d'insultes (plus tard, un ami*
me dira que c'était là un signe d'amour). Néanmoins, les mots tuent. Et
un long silence, peu à peu, m'exile de cet appartement. Déjà, je veux
fuir loin d'ici. Loin de lui. Trahi.
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