Quelques
mots auront suffi en fin de compte. Une envie commune aussi, sans
doute. Pourtant, trop brutal, trop distant, aveugle aussi, c’est moi qui
l’avais fui. Un répit de quelques semaines. Notre conversation --
amicale au début – roule peu à peu vers nos manques, nos besoins, nos
envies. Les mots s’épaississent d’un sens que nous feignons d’ignorer.
Mais à l’écouter, ma queue durcit. La sienne aussi, je pense.
Après
le thé traditionnel, quelques mouvements auront suffi en fin de compte.
Nus, enfin nos corps s’affrontent de nouveau. Ses mains puissantes
entravent mes poignets dans le bas de mon dos. Ses genoux -- au-dedans
des miens -- écartèlent mes jambes à leur maximum. Ainsi offert, ouvert à
son désir devenu mien, tous deux en équilibre tel un Calder.
Faut-il
ou non regretter cette renaissance ? Quel vide tente-t-elle à combler ?
Brèches à colmater ? Pour l’heure, de nouveau, le son mélodieux de
l’eau de la douche sur sa peau résonne dans tout l’appartement.
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