(1) En cette année 1999, les
rapports familiaux – jusque là fort lâches – ce sont littéralement déchirés. Cette
sixième lettre, ironique, appelle évidemment au secours.
(2) Intellectuellement, le suicide me semble être une absurdité. Ceci dit, en
éprouver la nécessité impérieuse et difficilement contrôlable, cela m’est
arrivé deux fois dans ma vie. Et pour la seconde fois, ici, en avril-mai 1999.
(3) Cette harmonie-là fait référence à cette courte
période de mars-août 1986, tout au début de notre relation.
Lettre n°6
de B……., le 13
mai 1999.
Mon bien cher père,
Quelques mots pour vous
dire combien tout ici est merveilleux(1). C’est tant le Paradis que je crois que j’aurais un mal fou à vous rejoindre(2). Il me faudra donc
reculer mob départ de quelques années. Mais qui à ma place n’en ferait autant ?
Jugez-en plutôt :
J’ai un mal de reins
incroyable tant mon épouse, au lit conjugal, est d’une exigence démentielle. D’ailleurs,
il va falloir que je pense à changer le sommier : il semblerait qu’un
ressort ait rendu l’âme…il craque ! Et je ne vous parle ici, à demi-mots s’entend,
que de la nuit. Le jour ? C’est l’évier, la table de la cuisine, l’escalier,
le canapé, la douche…Enfin, tout le tralala habituel des couples en parfaite
harmonie(3) .
L’ambiance, quoi !
A bientôt, votre fils.
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