vendredi 8 novembre 2013

06 – Haine des certitudes


p366Il doit être écrit quelque part – est-ce sur des tablettes ancestrales ou sur de vieux parchemins poussiéreux ? – que rien ne me sera épargné lors de mon passage sur cette Terre. Ni celui-ci qui m’écorche de son ongle au lieu d’une caresse. Encore moins celui-là qui n’en peut plus de me plaindre d’être si bas descendu. Et que dire de cet autre qui me juge – quoiqu’il s’en défende – me taxant d’immoralité au prétexte que mes amants ne deviendront jamais des maris.
Qui sont-ils, ces censeurs ? Des gens, bien-pensants, tout comme il faut. Rangés, tranquilles. Sans surprise. Prévisibles. Des cons. Je méprise les cons. Je hais leurs certitudes, insultantes, blessantes. Meurtrières.
Combattre. Devenir vindicatif. A quoi bon ? Ou alors adopter – Genet l'a fait en son temps, non ? – une esthétique de la violence. Seule une émotion esthétique peut s'opposer à l'absurdité de ces certitudes. Ma réponse, donc, anéanti.
p367

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