Le souffle tiède du vent dessine les contours de mon visage. Mon corps, à
la terrasse exposé, se repose. Des touristes passent, pas encore inquiets de
leur retour. La place, calmée après tant de siècles d’agitations, figée, m’est
comme un écrin.
Un garçon, assis là-bas près de ses parents, remue le passé à ma place :
l’adolescent regarde son père. Son regard est le mien qui se fracasse en mille
questions. Moi, je sais – lui ignore encore. Ce géant auquel il s’arrime n’est
qu’un fragile colosse. Les voir me peine.
Le souffle tiède du vent dessine les contours du visage de mon géant
disparu. La douceur trop sucrée de cet après-midi du printemps angevin m’écœure.
2 commentaires:
Texte splendide, ramassé, et qui est ouvert à notre propre expérience. Merci!
Merci infiniment, André, pour cet éloge. Il me touche beaucoup et me donne envie de poursuivre ce travail.
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