Jamais
un mot vulgaire, ou alors inclus dans une plaisanterie. Aucun regard
insistant non plus...sauf lorsque nos visages s'enlaçaient
langoureusement. Pas de remarques désobligeantes sur nos rituels
quotidiens, si ce n'est au début pour accorder nos violons.
De
même, son refus obstiné de se mettre nu à la plage. La rigidité des
nombreuses pudeurs de notre relation la rendaient souple, légère. Gangue
de manies par nous seuls comprises, elles nous protégeaient. Des
autres. De nous-mêmes. Parfois, pour nous moquer de nous, le vouvoiement
s'imposait. Il devenait alors « Baronne », moi « Baron ».
Parmi
tous ces tics : le rituel du genou. Né de notre première rencontre, ma
main sur son genou pendant que je conduisais est vite devenue un réflexe
indispensable. Juste posée, ni graveleuse. Rassurante : elle
concrétisait le lien ténu de notre union.
Depuis
ce 26 février 2012 où Maki initia notre rupture, de toutes ces
habitudes, aucune ne survécut. Pas même le simple contact poli de ma
main sur son genou. Je n'ose pas remettre ma main sur son genou.
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