lundi 7 janvier 2013

00 - Origines

Kato Hekigoto
p308

Initié par un Bashō Matsuo, un Buson Yosa (ou plus tard par Issa Kobayashi) lors de l'ère Edo, le tanka était une forme poétique classique japonaise. Le haïku en formait les premiers trois vers, sensés en donner le ton. Ce fulgurant poème nait peu à peu à la fin du XIXième siècle.
Dès le début de l'ère Meiji, Masaoka Shiki (1867-1902) puis Kawahigashi Hekigoto (1873-1937) en sont les grands théoriciens. Le premier pour l'avoir codifié en un 5-7-5 relatif à une saison, nu de toute métaphore et comportant un enjambement. Le second pour élargir les thèmes au quotidien de l'auteur.
Le XX ième siècle sort le haïku du Japon, de ses règles rigides et – barrière des langues oblige – le pousse à quelques aménagements linguistiques : l'écriture en une seule ligne verticale est abandonnée au profit de deux trimètres et d'un heptasyllabe.
Au XXI ième siècle, on peut concevoir un haïku comme un condensé d'impressions instantanées, fulgurantes, à la limite de l'indicible. L'affranchir enfin de ses règles très strictes, en trouver d'autres.
p307






















短冊 『酔うて もたれて 正月の屏風  碧』(絹本)


« Ivre de l'année nouvelle appuyé contre un paravent » (de soie).


Haïku de Kato Hekigoto.

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