Initié par un Bashō Matsuo, un Buson Yosa (ou plus tard par Issa Kobayashi) lors de l'ère Edo, le tanka était une forme poétique classique japonaise. Le haïku en formait les premiers trois vers, sensés en donner le ton. Ce fulgurant poème nait peu à peu à la fin du XIXième siècle.
Dès
le début de l'ère Meiji, Masaoka Shiki (1867-1902) puis Kawahigashi
Hekigoto (1873-1937) en sont les grands théoriciens. Le premier pour
l'avoir codifié en un 5-7-5 relatif à une saison, nu de toute métaphore
et comportant un enjambement. Le second pour élargir les thèmes au
quotidien de l'auteur.
Le XX ième
siècle sort le haïku du Japon, de ses règles rigides et – barrière des
langues oblige – le pousse à quelques aménagements linguistiques :
l'écriture en une seule ligne verticale est abandonnée au profit de deux
trimètres et d'un heptasyllabe.
Au XXI ième
siècle, on peut concevoir un haïku comme un condensé d'impressions
instantanées, fulgurantes, à la limite de l'indicible. L'affranchir
enfin de ses règles très strictes, en trouver d'autres.
短冊 『酔うて もたれて 正月の屏風 碧』(絹本)
« Ivre de l'année nouvelle appuyé contre un paravent » (de soie).
Haïku de Kato Hekigoto.
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