Normalement,
la douche lave. La peau, la nuit, les ennuis, les os. Dans le siphon,
les angoisses tournoient puis se noient. Des mots aux maux, à peine le
passage s'envisageait. Comment expliquer alors cette persistance ? Style
graine qui germe. Entré voici quelques mois dans ma vie, irruption de
ses mots.
Au
début, par le truchement d'un commentaire laissé sur mon blog. De
simples mots. Il aime mon blog, apprécie mes mots. Ma liaison avec
Che-Nen lui en rappelle une autre. Ma réponse polie l'encourage. Un
deuxième message suivra. Puis un troisième. Puis un autre encore.
Tels
des architectes, les mots, alors, bâtissent un long pont – enjambement
des distances, abolition des différences de tous genres. Il faudra une
simple querelle sémantique pour amener là une parenthèse. Oh, pas
longue... Quelques semaines tout au plus... Le temps que germe la
graine.
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