lundi 14 janvier 2013

02 - Augure funeste (partie 1/2 : l'aube)


hand
Bien-sûr, le rêve n'illustre que des passés. Ce matin-là, au réveil – la tête noyée d'images paternelles – seul, suffoquant et suant, dans le lit trop grand, annonçait une journée difficile. La nuit infernale – garce entêtée – me criait à tue-tête combien il me manquait encore, ce père pourtant depuis si longtemps décédé. A la faveur des lueurs hivernales, glauques, les images persistaient. Malgré tout, se lever. Se laver. Déjeuner. S'habiller.













main1
 


Sur le chemin du travail, mes pas seuls résonnent dans le brouillard, cadencés sur la marche de ce géant désormais invisible. Ma main droite libre, dessaisie de la sienne, ressent encore la pression de ses doigts. Presser le pas, courir après le souvenir trop fugace, de peur qu'il ne se sauve à jamais. La perte, une cruelle sensation.

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