L'écouter,
fasciné par ses lèvres. Archer habile, ses mots touchent mon cœur. De
temps à autre, les doigts fins de Rami papillonnent autour de son
Algérie natale. Mon regard saute de ses lèvres à ses yeux, de ses yeux à
son cou. Ses mots tapissent mon envie de lui.
Déjà,
il m'embrasse. Enfoui dans ses bras puissants, le souffle coupé, il
m'éloigne de ce réveil pénible. Le fin tissu souligne la pointe de ses
seins. Plus épaisse, cette masse qui moule la braguette. Ses mots
décorent mon envie de lui.
Morte...Hier...tu
connais son fils... D'où viennent ses mots ? Pourquoi ne
m'embrasse-t-il pas ? D'où lui vient cette virile assurance, aride de
toute émotion lorsqu'il évoque la Mort, comment là-bas s'enterrent les
morts : le linceul, les pleureuses, les hommes – tous ces mâles secs et
durs – une dernière fois autour du corps. La terre qui recouvre le drap
blanc. Mon chemin sera caillouteux.
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