Un
peu exagéré, le mot. Désespoir ? Non. Pas vraiment. Immense tristesse :
regarder le spectacle d'un carnage l'air désabusé, la bouche asséchée,
l’œil incroyant. Son silence me triture, me torture et me tue.
S'alourdir dans un sommeil protecteur.
12,
24, 48 heures sans nouvelles. Pas un coup de fil. Aucun mail. Nul SMS.
Un désert de communication. Une envie urgente : prendre le train, abolir
la distance, annuler la séparation. Fuir l'attendu pour construire
l'inconnu.
Chaque
instant se cogne à l'inadmissible évidence : son absence creuse
l'écart. Tectonique des corps. Impuissance des barrages. Vanité des
tentatives. Les fenêtres saignent sur des avenues malsaines, encombrées
d’inutiles individualités. Il s'éloigne de toute façon, alors à quoi
bon ?
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