jeudi 15 mars 2012

21 – Désespoir

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Un peu exagéré, le mot. Désespoir ? Non. Pas vraiment. Immense tristesse : regarder le spectacle d'un carnage l'air désabusé, la bouche asséchée, l’œil incroyant. Son silence me triture, me torture et me tue. S'alourdir dans un sommeil protecteur.




 





america



12, 24, 48 heures sans nouvelles. Pas un coup de fil. Aucun mail. Nul SMS. Un désert de communication. Une envie urgente : prendre le train, abolir la distance, annuler la séparation. Fuir l'attendu pour construire l'inconnu. 






Chaque instant se cogne à l'inadmissible évidence : son absence creuse l'écart. Tectonique des corps. Impuissance des barrages. Vanité des tentatives. Les fenêtres saignent sur des avenues malsaines, encombrées d’inutiles individualités. Il s'éloigne de toute façon, alors à quoi bon ?
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