dimanche 18 mars 2012

22 – Insomnies

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Maki aussi ne dort pas bien en ce moment. 800 km nous savent pas nous séparer. Je le sens qui remue sans cesse au fond de son lit. Des questions l'agressent, sans réponses pour l'instant. Des angoisses le torturent. Toucher l'oreiller à mes côtés ne me calme pas plus.
Scruter le moindre changement dans les diodes vertes du réveil augmente ma nervosité. Si les chiffres ne peuvent figer le monde, à quoi bon observer les chiffres ? Seuls les mots apaisent la tempête. Ils neutralisent ce demi-monde peuplé de monstres intimes, le désignent et – le nommant – l'absout.
Maki aime encore. J'ose penser que c'est de moi. Et la nuit blanche parvient encore à abroger les distances qui nous séparent. Notre amour est un océan qui se retire puis revient sans cesse. Sa surface mouvante à la merci d'un grain, s'ondule et crépite sous l'averse de grêles.
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