Maki
aussi ne dort pas bien en ce moment. 800 km nous savent pas nous
séparer. Je le sens qui remue sans cesse au fond de son lit. Des
questions l'agressent, sans réponses pour l'instant. Des angoisses le
torturent. Toucher l'oreiller à mes côtés ne me calme pas plus.
Scruter
le moindre changement dans les diodes vertes du réveil augmente ma
nervosité. Si les chiffres ne peuvent figer le monde, à quoi bon
observer les chiffres ? Seuls les mots apaisent la tempête. Ils
neutralisent ce demi-monde peuplé de monstres intimes, le désignent et –
le nommant – l'absout.
Maki
aime encore. J'ose penser que c'est de moi. Et la nuit blanche parvient
encore à abroger les distances qui nous séparent. Notre amour est un
océan qui se retire puis revient sans cesse. Sa surface mouvante à la
merci d'un grain, s'ondule et crépite sous l'averse de grêles.
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