Propice
aux remémorations, les yeux béants sur une nuit noire. De jeunes
émotions, enfouies au plus profond des vieilles mémoires, achèvent un
rêve pénible. Agonisante, l'obscurité peut aussi être bienveillante aux
difformités. Alors l'image du corps devient anormale – vite
insupportable.
L'aube
désormais perçue comme un espoir, abolit peu à peu ces anomalies. Comme
pour se rassurer, le corps se rapproche de ceux – forcément ancestraux –
de l’adolescent. Reviennent alors en mémoire ces instants-clés,
intactes étapes sans lesquelles la course eût été impossible.
Des
instantanés fugaces, éphémères, instables. Un sourire carnassier
accroché au visage de celui-là qui sortait de sa douche, conquérant le
monde. Un regard d'yeux verts écrasant de beauté observé de trop près.
Un dos juvénile ciselé par une enfance douloureuse.
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