
La
douche, enfin. Ses mains sur ma peau. Ses doigts lui impriment des
rougeurs. Paupières closes, mon esprit erre. Les marques sur ma peau
laissent des traces de peinture. Chaque couleur devient un mot d'amour.
Car il m'aime assurément puisqu'il me lave après l'amour.
La
porte se referme. Le palier pue. La ville nous éloigne au gré de mon
pas. Mon regard inquiet scrute les visages croisés. Tous m'ignorent.
Pourtant, tant de couleurs haut portées, ne devrais-je les attirer ? Une
vitrine : mon visage s'y dessine : les peintures ont disparu ! M'a-t-il
donc si peu aimé ?
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