« Oui, tout va bien. Tu sais, il me faut du temps pour décompresser... Je suis encore tendu... »
Mots
banals, banaux, bateaux, bâtards. Conversation mondaine entre une mère
et moi. Elle tient son rôle de soi-disant mère. Moi, celui du fils.
Divorce tout frais, célibat amer (octobre 2006 : Maki m'est encore
inconnu)... Mon quotidien s'inquiète.
« Tu
fais toujours la gueule comme ça ? » Juillet 2012, Maki vient de briser
notre vie. Le monde soudain s'affaisse. Cette connasse de travail
voudrait un sourire ? Le quotidien m'effraie...
Tant non pas eu cette chance de comprendre combien la vie est une vaste
comédie ! Feux-follets magnifiques d'inconscience. Que ne
sacrifierais-je pour avoir un cerveau ainsi spontané ! Ne saisir du
quotidien que cette suite aimable de répliques de soap-operas. Faire
rire le spectateur, le divertir de l'oppression.
Grimper sur des planches. Savoir malicieusement faire semblant. Se moquer. Dell'arter à loisirs. Rendre chaque instant heureux. Point de corps honteux. Arlequiner. Rendre aux choses leurs couleurs. Les inventer, voire. Polichinelliser
les Hommes. Restructurer les phrases. Que tout cela acquiert enfin un
sens ! Le monde comme une vaste comédie plutôt que ce piteux mélodrame
sans coryphée.
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