En mars, premier coup de semonce.
Maki se détourne, me le dit. Rejeté, banni, exilé à l'autre bout de
l'univers, pleurer reste une noble occupation puisqu'elle épargne de la
folie totale. Depuis, le quotidien se délite. Absurde. Incohérent. Déliquescent.
Fin juin, Maki refait surface. Peu à peu renoue un certain dialogue.
Absurde. Incohérent. Jeté dans des bras inconnus, ma vision le voit de
nouveau flou. Mais c'est bien lui, Maki. Pour un week-end, il
réapparait. Puis replonge.
Depuis
quelques jours, le téléphone crépite, grésille, tremble. Au détour de
phrases policées, son inquiétude pointe : vais-je venir là-bas bientôt ?
Ma réponse négative le déçoit !
Le lendemain, trois sms achèvent de semer le doute entamé la veille :
« Pas grave si tu viens pas. »
« Dommage tout de même. »
« Si tu peux pas venir, si j'ai pas de contrat en août, je viendrai. »
Regretter les silences rectilignes, tant de zigzags douloureux zèbrent mon cœur !
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