Sèche,
aride, la Terre parcourue de chemins illusoires. Certains pensent s'y
perdre. D'autres l'arpentent d'une certitude déconcertante. San Francisco, Rio, Tel-Aviv voire Tokyo :
inutiles destinations propres à pallier les absences, les séparations,
les démissions, les silences coupables, les innocents aveux.
Tout
cela valait-il vraiment le coup ? Cette vie-là. En creux de tout.
Pleine de riens. Galerie de corps, musée des destins jamais partagés.
Vers quelque direction que mon regard porte, toujours la même désolation
silencieuse.
Silencieux
témoin au cœur de grouillantes mégalopoles nippones, l'hibaku jumoku
veille. Je suis de ces arbres entêtés d'Hiroshima. Au milieu de mes
paysages ravagés, je contemple les Hommes qui traversent ma vie.
En Japonais, les arbres atomisés en 1945 qui ont survécu sont appelés [hibaku jumoku] : 被爆 樹木
(Pensez à cliquer sur les liens pour éclairer votre lanterne)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire