J'ai
passé mes soirées de la semaine dernière à fouiller le Web dans tous
les sens pour y trouver à nouveau une trace de Che Nen. Rien ! A force
de tourner en rond, de ruminer, je me suis changé les idées ce dimanche
en m'inscrivant sur le site Les Copains d'Avant...
Sans grande conviction parce que, franchement, j'ai toujours été
réticent à l'idée de revoir des têtes du passé... Sauf quelques rares
ami(-e)s qui le sont encore, aucun n'a su vraiment m'aider : haineux,
indifférents qu'ils étaient.
Et
c'est justement un de ces amis, perdu de vue car habitant depuis des
lustres à Strasbourg, que j'espérais bien contacter via ce site. Je le
retrouve mais pour lui écrire, il me faut remplir une fiche. Je me pique
au jeu et je replonge dans mon passé pour ne pas me tromper dans les
dates de mon curriculum vitae. Arrivé aux années 90, distrait jusque là
de lui, voilà que je me remets à penser à Che Nen... Ah, oui, il
faisait quoi dans cette année-là ? Et celle-là , où était-il ?
Sans
trop y croire, puisque les recherches via le web n'avaient rien donné,
je tape son nom dans le moteur du site qui me sort illico sa fiche !
Putain ! J'y-crois-pas !!! J'apprends dans le détail son parcours
universitaire post-bac... Je comprends pourquoi, vers 1994, je l'ai
croisé dans les rayons du Furet du Nord de Lille...Avec une photo jamais
vue de lui à 23 ans qui me tire des larmes absolument inexplicables !
Il
y a une poignée de mecs dont je suis raide tombé amoureux dans ma vie.
Des personnes qui comptent encore énormément pour moi et à qui je
conserve secrètement une place dans mon cœur. Mais pourquoi donc
celui-là, contre toute attente, a été – est encore -- le seul qui, du
haut de mes 50 ans me fait chialer comme un môme de 5 ans ?
J'ai
mis du temps -- trois nuits blanches presque -- pour trouver cette
explication qui vaut ce qu'elle vaut : cette photo de lui, outre qu'elle
comble un vide (je le connaissais à ses 17 ans et j'ai retrouvé une
photo de lui à ses 33 ans), me présentait ses clavicules qui, comme s'il
tenait la caméra, étaient exagérément creusées. Ce sont ces
« salières » si émouvantes qui ont déclenché ce typhon : je les
connaissais par cœur pour les avoir tant observées, caressées, léchées !
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