lundi 14 février 2011

13 - Clavicules

J'ai passé mes soirées de la semaine dernière à fouiller le Web dans tous les sens pour y trouver à nouveau une trace de Che Nen. Rien ! A force de tourner en rond, de ruminer, je me suis changé les idées ce dimanche en m'inscrivant sur le site Les Copains d'Avant... Sans grande conviction parce que, franchement, j'ai toujours été réticent à l'idée de revoir des têtes du passé... Sauf quelques rares ami(-e)s qui le sont encore, aucun n'a su vraiment m'aider : haineux, indifférents qu'ils étaient.
Et c'est justement un de ces amis, perdu de vue car habitant depuis des lustres à Strasbourg, que j'espérais bien contacter via ce site. Je le retrouve mais pour lui écrire, il me faut remplir une fiche. Je me pique au jeu et je replonge dans mon passé pour ne pas me tromper dans les dates de mon curriculum vitae. Arrivé aux années 90, distrait jusque là de lui, voilà que  je me remets à penser à Che Nen... Ah, oui, il faisait quoi dans cette année-là ? Et celle-là , où était-il ?
Sans trop y croire, puisque les recherches via le web n'avaient rien donné, je tape son nom dans le moteur du site qui me sort illico sa fiche ! Putain ! J'y-crois-pas !!! J'apprends dans le détail son parcours universitaire post-bac... Je comprends pourquoi, vers 1994, je l'ai croisé dans les rayons du Furet du Nord de Lille...Avec une photo jamais vue de lui à 23 ans qui me tire des larmes absolument inexplicables !
Il y a une poignée de mecs dont je suis raide tombé amoureux dans ma vie. Des personnes qui comptent encore énormément pour moi et à qui je conserve secrètement une place dans mon cœur. Mais pourquoi donc celui-là, contre toute attente, a été – est encore -- le seul qui, du haut de mes 50 ans me fait chialer comme un môme de 5 ans ?
J'ai mis du temps -- trois nuits blanches presque -- pour trouver cette explication qui vaut ce qu'elle vaut : cette photo de lui, outre qu'elle comble un vide (je le connaissais à ses 17 ans et j'ai retrouvé une photo de lui à ses 33 ans), me présentait ses clavicules qui, comme s'il tenait la caméra, étaient exagérément creusées. Ce sont ces « salières » si émouvantes qui ont déclenché ce typhon : je les connaissais par cœur pour les avoir tant observées, caressées, léchées !
13 - Clavicules

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