Quelle
image, il me renvoie ? Quelle vieille vase, ses mots sont-ils allés
remuer ? Pourquoi ces larmes m’inondent-elles dès que je pense à son
prochain départ ? Est-ce son départ qui me rend si nerveux ? Ce n'est
qu'un collègue après tout !
Trouver
la raison de ce trouble, sinon il va m'en vouloir, ne voudra peut-être
plus me voir si je pleure trop... Trouver la cause ! S'approcher d'une
rive et s'observer à la faveur d'une mare paisible : chercher, fouiller
en soi les souvenirs que ce gamin de trente ans m'évoquent et qui me
noient au détour de chaque mot que nous échangeons.
Il
m'a dit quoi au juste ? Qu'il me trouvait du talent, que ce blog était
beau, que j'étais vraiment un littéraire. Et aussi que j'avais été un
collègue bien agréable durant ces dix ans passés dans le même collège.
Et c'est à la fois ces mots et son éloignement qui m'émeuvent si fort.
Il aura fallu que j'attende si tard pour trouver mon reflet dans ces
yeux-là.
Son
départ dans l'Ouest provoque en moi une peine incommensurable. Et si ça
continue ainsi, je vais lui consacrer une rubrique à part entière, à
Yopé ! C'est le pseudo que je lui ai trouvé. Comme un gant !