- « Tu viendras nous voir, au moins ?
- Mais oui, bien-sûr ! »
Un temps, court mais ressemblant à une éternité parce que c'est forcément ce qui va suivre que je devais entendre :
- « Ah ! Au fait...ma copine s 'appelle G...... »
J'ai rien répliqué de
particulier ni de cinglant contrairement à mon habitude. « Sa copine est
un copain », ça c'est pas une info c'est juste la confirmation d'une
intuition. Maki avait aussi cette présomption mais je m'étais rangé à la
dernière déclaration officielle de mon collègue de travail...un
discours du genre « elle ne veut pas que... je ne sais pas si elle
va... » Bon ok, je m'étais, avec une certaine déception, plié à l'idée
que mon collègue était hétéro. La déception tenant au fait que je me
targue de rarement me tromper sur les gens. J'ai comme un don, inné
presque, qui me fait jauger mes interlocuteurs et, vraiment rarement, je
me goure.
La déception tenait aussi – et
surtout – au fait qu'il ait mis 10 ans avant de me le dire clairement.
Tant de choses aurait changées si il avait su – pu – faire ce coming-out
avant... Mais bon, c'est son choix. Je ne peux lui en vouloir. "C'est
chacun sa vie, chacun son chemin" chantait Tonton David ... Dans des
moments très noirs, je pense tout de même que la lumière qu'il aurait pu
m'insuffler m'aurait permis de trouver plus rapidement les bonnes
solutions.
Toujours est-il que nous ne
travaillerons plus ensemble. Rien de grave car je vais lui proposer mon
coming-out aussi en lui téléphonant l'adresse de ce blog.
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