Après
ces hésitations d'hiver, 2008 a pointé le bout de son nez tout froid.
Il a fallu, un fois rétabli et – la trithérapie ayant changée dans sa
formule – les Cd4 remontés lentement, reconquérir le « terrain perdu ».
Maki
pensait que je l'avais jeté. Invité pour la seconde fois chez moi, nous
retrouver mais aussi discuter. Préciser, mettre au point, qualifier,
nier, trier, réfuter. Enseigner aussi. Pour les avoir vécues, je savais
les angoisses qui le tourmentaient. Ce n'est pas une chose simple de
parler du mogwaï. Surtout lorsque c'est le sien. Encore plus si il est
en contact avec l'amour de sa vie. Il a fallu en écrire des mots, en
grandes lettres, sur des murs ! Des mots simples pourtant mais
incompréhensibles pour qui baigne dans la peur. Les écrire en très grand
en se haussant sur la pointe des pieds dans des efforts toujours
ultimes. Les prononcer haut et fort, les rendre intelligibles.

Les
discussions furent agitées, mouvementées, argumentées, houleuses,
tempétueuses. Sporadiques aussi, du fait que nous n'habitions pas dans
un même lieu. Je suis même allé jusqu'à l'inviter à rencontrer Fa afin
qu'elle parvienne à calmer ses inquiétudes. Et si 2008 fut une année de
friches, 2009 récupéra tous les fruits plantés.
Depuis, Maki est un amant adorable. Un compagnon hors-pair. Et toujours je suis à la fenêtre, l'attendre.
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