lundi 4 juillet 2011

09 - Friches et récoltes

Après ces hésitations d'hiver, 2008 a pointé le bout de son nez tout froid. Il a fallu, un fois rétabli et – la trithérapie ayant changée dans sa formule – les Cd4 remontés lentement, reconquérir le « terrain perdu ».
Maki pensait que je l'avais jeté. Invité pour la seconde fois chez moi, nous retrouver mais aussi discuter. Préciser, mettre au point, qualifier, nier, trier, réfuter. Enseigner aussi. Pour les avoir vécues, je savais les angoisses qui le tourmentaient. Ce n'est pas une chose simple de parler du mogwaï. Surtout lorsque c'est le sien. Encore plus si il est en contact avec l'amour de sa vie. Il a fallu en écrire des mots, en grandes lettres, sur des murs ! Des mots simples pourtant mais incompréhensibles pour qui baigne dans la peur. Les écrire en très grand en se haussant sur la pointe des pieds dans des efforts toujours ultimes. Les prononcer haut et fort, les rendre intelligibles.






 



Les discussions furent agitées, mouvementées, argumentées, houleuses, tempétueuses. Sporadiques aussi, du fait que nous n'habitions pas dans un même lieu. Je suis même allé jusqu'à l'inviter à rencontrer Fa afin qu'elle parvienne à calmer ses inquiétudes. Et si 2008 fut une année de friches, 2009 récupéra tous les fruits plantés.




Depuis, Maki est un amant adorable. Un compagnon hors-pair. Et toujours je suis à la fenêtre, l'attendre.

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