mardi 30 août 2011

19 - The farewell symphony

Arpenté, le monde, quarante-quatre ans durant. Y errer, y observer, curieux. Y guetter, y espérer, anxieux. Chaque lecture fondamentale a été une façon de m'orienter à travers ce dédale infernal. Chaque auteur découvert a été un géniteur. Je suis le monstrueux enfant d'une bête infernale aux multiples visages : Proust, Genet, Camus, Sartre, Malraux, Gide, Joyce, Duras, Mishima, Vallès, Céline... Tous ceux-là sont mes pères putatifs. Et cette fantasmagorie, je la croyais enfin enfouie dans un lointain passé.
Juin 2004, je tourne la dernière page de La Symphonie des adieux...en larmes. La féerie vient de se rouvrir en une plaie béante. Et une nouvelle figure paternelle vient de se greffer à l'hydre. De cette lecture, cesser d'arpenter le monde, un peu plus rassuré. D'y errer, moins curieux, un peu plus rassasié. D'y guetter, un peu plus apaisé.

20 - The farewell symphony



Un grand merci à Edmund White de m'avoir transmis cette photo de lui. Je vous aime.
De ce "roman autobiographique", je me suis rué calmement sur les autres titres. Et parfois, au détour d'une page, d'une autre, la même émotion raz-de-maresque. Son Genet est un incontournable depuis 93.
20 - The farewell symphony
Je ne peux résister à joindre cette autre photo de l'auteur, glanée sur le net. J'espère qu'elle ne le décevra pas. Pardon à ceux qui ont eu accès à cet article en date du 29 août et que j'ai retiré car vraiment trop mauvais.

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