samedi 17 novembre 2012

11 - bǎi wú liáo lài (百无聊赖)





Un glas, au loin. Le brouillard colore un peu mon âme, qui plombe lentement cette fin d'après-midi. Le train quitte la gare de Maubeuge, Maki dedans. Maudits horaires respectés, empêché de le retenir, de le serrer une dernière fois sur mon cœur. Nos lèvres trop tôt désunies, encore engourdies de notre passion.


















Semaine après semaine, le temps – d'une lenteur exaspérante – nous écartèlera encore et encore et encore, ignoble torture d'un autre âge. Revenir dans l'appartement, au chaud, mais à quoi bon ? Toutes les pièces y sont vides. Comme moi. Vestibule, cuisine, salle-à-manger, salle de bain – vides. Et tout à l'heure, le lit !











Semaine après semaine, il faudra bien ré-apprendre à placer un pied devant l'autre, un mot après l'autre, une idée entrainant une autre... Combler le vide béant que nos regards laisseront dangereusement entrevoir de nous.





Se sentir vide peut se dire [ bǎi wú liáo lài  ] en Chinois :



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