dimanche 23 novembre 2014

03 - ...et le poids du monde.







Âpre souvenir. Bien-sûr retourner sur place comme une nécessité. Refuser de perdre les fugitifs, les éphémères, les transitoires. Convoquer, provoquer, évoquer, assigner. Les souvenirs épicés de douleurs me piquent les yeux. Au milieu des trois arbres, les feuilles ne sont pas parvenues à conserver ses formes : elles virevoltent, bruissent au gré d'un vent d'automne qui me hait, assurément. 



Comment pourrait-il en être autrement, impuissant qu'il est à m'emplir les narines de cette odeur de musc. Âcre souvenir. Le poids du monde pèse lourd. 54 ans maintenant ne suffisent pas pour le supporter.

1 commentaire:

André a dit…

54 ans est un très jeune âge. À condition que tu regardes la vie avec optimisme au lieu de te lamenter éternellement.