jeudi 10 novembre 2011

38 – (se) perdre 38






Alourdi, je m'affaisse. Tant de mains amicales se tendent. Ou amoureuses, sincères ou pas. Ne pas les saisir puisque perçues comme tueuses. Combien n'ont pas su stopper cette inéluctable chute ? Che-Nen aurait su, j'en suis sûr. Pascal avant lui aussi. Pierre-Marie également. Mais aussi Thierry voire Joël. Mais ils sont où, alors ? Loin. Oublieux. Enfouis dans un passé que je suis alors certain de n'avoir jamais vécu.
Je passais mon chemin, loin et sourd, dédaigneux puisque perdu. Sans vraiment savoir quelle direction prendre. Rien ne m'attirait que la promesse d'une douleur plus forte que la précédente. Pourquoi rêver d'un monde meilleur s'il vous a convaincu de sa brutalité ? Errer à sa surface. Arpenter les domaines les plus improbables. Sentir poindre du tréfonds de soi une douleur néanmoins inconnue jusque là. Et qui vaguement intrigue.
Début 2001, le corps peu à peu s'est ralenti, affaibli, amaigri. Même ce discours-là, j'ai tardé à l'entendre.

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