
Je
voudrais : écarter le rideau, lui savonner le cuir, m’attarder à son
sexe, le provoquer, m'offrir à lui. Pourtant je reste au lavabo,
concentré à ma toilette. Plus que de la buée l'empêche de me voir. Plus
qu'une paroi vitrée
nous sépare.

La
distance s'aggrave. Avec le temps. Avec ses paroles. Cruels, les mots
de Farid rivalisent avec ses étreintes. Se contenter de l'instant. Ses
caresses me suffiraient si ses mots ne déchiquetaient mes bonheurs. Au
nom de quoi bannir tout espoir : son mariage ? Sa religion ? Sa honte ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire