dimanche 2 décembre 2012

40 - 褌 (partie 2)

mishima


1969 à Tōkyō. Mishima pose sous les lumières de Tamotsu Yatō qui lui sculptent un corps noueux, éternel, sexuel. Âgé d'à peine 8 ans, déjà je sais. Etrange sensation découverte bien plus tard – lorsque l'adulte découvrira ces clichés d'un autre âge, déjà révolu, rêvé, idéalisé puisqu'il représentera l'Enfance.



fundoshi


Il pose pour moi. Forcément. Mishima ne fixe pas l'objectif : il me regarde. Fascinant, le fundoshi l'érotise. Alors Mowgly devient un divin compagnon de jeux, vite insuffisant. Le corps ainsi dépouillé, exhale de profondes senteurs prometteuses. DéDiorisé, déChannelisé, désArmanisé, le corps soudain redevient animal. Tatoué, il saigne sa sauvagerie bannie des villes.


fundoshi8
Etre enfin, être. Soi. Se sentir. Se sentir soi. Frôler. Une peau nue, odorante de ses sueurs. Avec l'âge, le fundoshi est devenu un refus. Le veto à toutes ces bêtises bétonnées. Le rappel de ces profondeurs enfouies en nous-mêmes. Encore plus tard, Maki rencontré, le même morceau de tissu cotoneux me reviendra en mémoire. 
p294

1 commentaire:

André a dit…

Beau texte noueux et goûteux.