vendredi 12 avril 2013

02 - Quarante

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De ceux qui du rivage observaient mon naufrage*, un seul a su me sauver. Nul doute, sa permanence*. Ses mots bleus. Des doux gestes. Son regard entêtant. Ses yeux, acharnés à la fouille, vrillés sur moi : autant de cordes jetées pour me rattraper.
Absent pourtant. Si loin – parfois mon corps s'en tord de douleurs. Mais tellement là. Inconnu de Che-Nen dont il sait néanmoins l'importance, à mes rites funéraires présent. Avec moi – en moi, donc – lors du voyage imaginaire mais nécessaire à Ishigaki*, Maki, solaire, toujours là – lui – au quarantième jour de la Tristesse sur Terre.

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