Si
j'ai longtemps ressenti l'étrange impression que m'a procuré le
contraste de sa chevelure noir de jais avec la blancheur floconneuse de
la neige, je dois avouer ne m'en être jamais tout à fait remis. De fait,
il y a toujours comme un décalage entre ce que je vis et ce que je
ressens. Comme si je n'étais plus présent au monde, inscrit dans la
réalité.
Les
choses se produisent. Je les vois se dérouler. Je les analyse et je
réagis à leurs stimuli. Mais il y a en retrait, un moi qui observe tout
cela avec une grande indifférence. C'est pas de la schizophrénie parce
que ce ne sont pas deux personnes différentes, l'une qui guiderait
l'autre. Non, juste moi ici et juste à côté d'ici. Etrange, oui.
Cela
m'a souvent donné l'envie, le besoin, le nécessité de me réfugier dans
des bras protecteurs. Rarement trouvés, même lorsqu'ils existaient.
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