mercredi 17 octobre 2012

03 – septembre 89 (partie 2/3) : Chien fou

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Les week-ends sont souvent côtiers : les Sables d'Olonne, Noirmoutier, La Baule. Chaque vendredi vers 17h00, Nantes se vide. Chaque dimanche vers 21h00, Nantes se bouchonne. Nantes dégueule son argent sur la côte atlantique bonchicbongenre. En être rassure, semble-t-il. 







michChien fou dans le sable, je jappe après les vagues, les enfants hurlent de rire. Elle aussi. Une maison louée, quelques heures volées à un quotidien ennuyeux, transformées en bonheur familial. En être rassure, semble-t-il.
Une poule sur un mur... Sérieuse, attentive à son pas de souris, lent. ...qui picore du pain dur... Sa menotte serre mon gros index droit, équilibre enfantin de chaque instant. ...picoti picota... Dans sa droite, un petit pain au chocolat. Il est quatre heures. ...lève la queue et puis-s’en-va !... Et là, elle saute du muret de la rue de la Michaudière, m'écrase le pied. Je caricature ma douleur, cela la fait rire, je l'aime. L'être rassure, semble-t-il.
Chaque jour de la semaine est un rituel obligatoire. La comptine, le muret de la Michaudière, les repas et la toilette des enfants, leurs rires mais aussi les week-ends au Croisic, les embouteillages, les restaurants chics, les sorties branchées. Stricte organisation pour jeunes parents énergiques. En être rassure, doute-t-il. Au loin, un chien aboie.
sea1

1 commentaire:

André a dit…

Au loin un chien aboie. C'est prémonitoire, me semble-t-il.