« M'en
parle pas ! C'est le truc que je crains le plus : tu me dirais que tu
l'as, je m’enfuirais à toutes jambes, là tout de suite. » Ce jour-là,
trois jours après notre première rencontre, je m'étais décidé à lui
parler de mon mogwaï. Je voulais absolument éviter l'erreur que Bruno
avait commise à mon égard (cf. article 03-mytho*
in Mogwaï) et qui m'avait fait fuir à toutes jambes. J'ai donc embrayé
sur cette conversation et au moment qui m'est apparu le plus opportun,
voilà qu'il me balance cette phrase : « tu me dirais que tu l'as, je
m’enfuirais à toutes jambes, là tout de suite. »
J'ai
fait quoi ? J'ai senti mon cœur se pétrifier. Mes poumons se sont
desséchés. Mon visage est parvenu à rester impassible. C'est une chose
qu'ait parvenu à m'enseigner Fa : le seul mot de Sida rend aveugle...
J'ai
donc poursuivi la conversation aussi normalement que possible. J'avais
envie de pleurer : d'avoir touché d'aussi près l'Amour de ma vie et
devoir Le fuir si vite... Ces vacances de Pâques se sont ensuite
déroulées « normalement » si ce n'est que je n'ai cessé de me demander
comment ré-aborder le sujet avec succès... J'ai pas trouvé sur le
moment.
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