Un
acte sexuel peut-il constituer une réponse ? Ou est-ce qu'un acte
sexuel n'est qu'une réaction face à une situation de laquelle les
individus doivent s'extirper ? En cette fin d'après-midi de la Toussaint
2007, Maki a décidé de me donner enfin sa réponse.
Depuis
notre « discussion » sur le parking face à l'océan, nous ne nous étions
pas revus, préférant nous laisser absorber par le travail et les
obligations familiales. Un silence trahissant fort mal une inquiétude
intérieure. Animaux blessés, nous étions attentifs au monde environnant,
supposé hostile du fait de notre affaiblissement. Aux aguets.
« Tu fais quoi cet après-midi ?
« Rien, tu sais bien. Ma mère va rendre visite à une cousine. Je vais la conduire.
« Viens me chercher après. A 17h00. »
Sur ce ton-là, aucune réplique possible.

Maki
ne peut ressentir cela. Et comme il a accepté un verre, je vais à la
cuisine le lui servir. L'atmosphère était d'autant plus pesante que nous
n'échangions que des amabilités d'usage qui entrecoupaient un
incommensurable silence.
Cela
m'a surpris de le sentir arriver dans mon dos. Je me suis laissé
enlacer. Ses mains ont fini par dégrafer les boutons de la braguette de
mon jean. Elles se sont accrochées aux deux pans du tissu. Il s'est mis à
genoux. J'ai pivoté pour lui faire face.
Il s'est caressé les joues avec mon sexe puis l'a avalé. Drôle de réponse.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire