vendredi 6 mai 2011

06 - Drôle réponse

Un acte sexuel peut-il constituer une réponse ? Ou est-ce qu'un acte sexuel n'est qu'une réaction face à une situation de laquelle les individus doivent s'extirper ? En cette fin d'après-midi de la Toussaint 2007, Maki a décidé de me donner enfin sa réponse.
Depuis notre « discussion » sur le parking face à l'océan, nous ne nous étions pas revus, préférant nous laisser absorber par le travail et les obligations familiales. Un silence trahissant fort mal une inquiétude intérieure. Animaux blessés, nous étions attentifs au monde environnant, supposé hostile du fait de notre affaiblissement. Aux aguets.




« Tu fais quoi cet après-midi ?
« Rien, tu sais bien. Ma mère va rendre visite à une cousine. Je vais la conduire.
« Viens me chercher après. A 17h00. »
Sur ce ton-là, aucune réplique possible.



p06A 17h30, nous entrons dans la maison. C'est celle de notre première nuit mais elle n'a déjà plus la même atmosphère. On dirait que des siècles se sont écoulés. La lumière n'est plus aussi éclatante, les odeurs sont plus froides. Bien qu'absente, ma mère pèse sur les lieux.
Maki ne peut ressentir cela. Et comme il a accepté un verre, je vais à la cuisine le lui servir. L'atmosphère était d'autant plus pesante que nous n'échangions que des amabilités d'usage qui entrecoupaient un incommensurable silence.
Cela m'a surpris de le sentir arriver dans mon dos. Je me suis laissé enlacer. Ses mains ont fini par dégrafer les boutons de la braguette de mon jean. Elles se sont accrochées aux deux pans du tissu. Il s'est mis à genoux. J'ai pivoté pour lui faire face.


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Il s'est caressé les joues avec mon sexe puis l'a avalé. Drôle de réponse.





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