Les
murs vides se renvoient le bruit de mes pas. Maison inhabitée,
fascinante. Le volume se hache de rayons lumineux, tubes de soleil où
virevoltent la poussière. L'acheter ou pas ? Je tente d'écouter le
silence. Et je n'entends que lui ! Sa voix survole la Méditerranée, me
supplie de ne pas l'oublier.
Cette
poussière tourbillonnante distille un goût de papier mâché. Mes narines
frémissent à cette odeur âcre. Et elles se collent au creux de ses
aisselles ! Son odeur après l'amour, transportée par le vent chaud,
m'implore de ne pas l'oublier.
Les
sons, les odeurs de Farid m'envahissent le quotidien. Mon monde se
dépeuple. Tous désertent mes places. M'alimenter ne me nourrit pas. Me
doucher ne me lave pas. M'exercer ne me distrait plus. Seul – ou plutôt
vide face au souvenir de Farid. Farid s'éternise au Maroc. Selouane
m'exaspère.
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