jeudi 17 mai 2012

01 – Vide

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Les murs vides se renvoient le bruit de mes pas. Maison inhabitée, fascinante. Le volume se hache de rayons lumineux, tubes de soleil où virevoltent la poussière. L'acheter ou pas ? Je tente d'écouter le silence. Et je n'entends que lui ! Sa voix survole la Méditerranée, me supplie de ne pas l'oublier.

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Cette poussière tourbillonnante distille un goût de papier mâché. Mes narines frémissent à cette odeur âcre. Et elles se collent au creux de ses aisselles ! Son odeur après l'amour, transportée par le vent chaud, m'implore de ne pas l'oublier.



Les sons, les odeurs de Farid m'envahissent le quotidien. Mon monde se dépeuple. Tous désertent mes places. M'alimenter ne me nourrit pas. Me doucher ne me lave pas. M'exercer ne me distrait plus. Seul – ou plutôt vide face au souvenir de Farid. Farid s'éternise au Maroc. Selouane m'exaspère.
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