dimanche 1 février 2015

01 - Soif floue




De naissance, ma surdité fut un cocon. Mon occident m’a aussi appris une certaine cécité au monde. Si lointains, guerres, conflits et tensions ne sont que des échos – certes amers mais – étouffés. Où donc mes regards devront-ils porter pour que je sois aujourd’hui apaisé ? 


Tant de haines à ma porte me choque et trouble mon regard. Le monde se désoccidentalise au même rythme que s’éloigne mon enfance. Nulle nostalgie. Juste le regret que mes yeux aient à voir un paysage trop flou. L’incompréhension peint parfois ma mémoire à la façon d'une soif d'été.
Des larmes formeraient comme une pluie. Lourdes, mes paupières deviendraient un écran où des souvenirs, une dernière fois, s’écraseraient. Les bons et les mauvais, je suppose.

私の父 [Watashinochichi] : mon père.

 

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