
Enfant
fragile, mes horizons se limitaient aux rues qu'il me fallait parcourir
pour rejoindre l'école qui m'éduquait ou la maison de ma grand-mère
maternelle qui m'élevait. L'adolescence a bouleversé tout cela : l'étau
familial, peu à peu desserré, m'a permis une totale liberté dès le
seizième anniversaire.
Pour
autant, mes problèmes identitaires m'ont plombé les semelles. Les rues
de l'enfance se sont péniblement élargies à des trajectoires avérées
toujours identiques : du Nord à la Bretagne, de la Bretagne au Nord...
Ceci
dit, au détour de cette cinquantaine, des destinations lointaines me
feraient rêver, fantasmer, extravaguer presque : San Francisco, Rio de
Janeiro, Tel Aviv, Tokyo... Eternels projets séduisants mais
irréalisables. Des voyages, purs produits de mon imagination. Des
chimères, quoi !
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