samedi 3 septembre 2011

30 - Hiver 94 (partie 3/3) : (être) achever

Peu à peu, insidieusement le vide déborde du quotidien et me pénètre par tous les pores de la peau, dessèche chaque idée qui germe. Mes nuits explosent. Réagir pour survivre devient une vitale nécessité. Sortir de cette gangue infectée qu'est devenue ma vie depuis quelques semaines. Chaque geste est une souffrance.
Mars 1994, au bout de trois mois, n'y tenant plus : retour au bercail. Négociations sévères, mea culpa amer. Toute honte bue. Le soir même , sans le vouloir, elle me prouve en quelques mots que c'est une erreur...mais la porte est reclaquée violemment, définitivement. Et pour longtemps. Du matin au soir et du soir au matin, être emmuré. Accepter tout de même pour trouver un peu de répit, respirer enfin, se poser, se calmer. Mais se voir obligé de renoncer à tout. Forcené devenu forçat.

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