
Ces
sommeils de courte durée me laisse hagard au sein de ces nuits
désertiques, arides où j'erre, solitaire, parmi des dunes sablonneuses,
sourd aux lointains échos de la bataille qui se livre, sans doute,
là-bas. Soudain la journée écoulée – tel un séisme – me déséquilibre.
Tandis
que ma mémoire résiste, une vague géante obstrue l'horizon, qui rend
l'espoir vain : le jaune éclatant du sable vire au gris désespérant. Les
évènements de cette journée déferlent, se répandent, s'insinuent
finement dans tous les plis de ma mémoire. Ou les plis de mes draps ?
Car tout se mêle dans cette aurore incertaine où se dénoue un tragique
destin, à n'en pas douter.
Durant
ces longues attentes de l'aube, la tranquille surface de mes souvenirs
se ride. De lointains passés remontent qui cherchent
fébrilement à la lumière du jour un sens. Telles ces bulles libérées de
la vase, Farid est venu subrepticement troubler ma paisible mare. Son
errance a duré si longtemps – 15 ans presque – que le courage m'a
manqué, hier, de lui fermer mon cœur.
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