
Farid
est entré la première fois dans ma vie ce mois de mars 1994. Cette fois
encore, à la faveur d'un parking glauque, un soir pluvieux...me
reconstruire dans cet après-Che-Nen s'imposait. Tel un jeune capitaine
romain en garnison sous les ordres de Ponce Pilate, il m'a planté son
pieu dans le coeur. Et du haut de mes 33 ans, cet Arabe de 22 ans m'a
permis de ressusciter.
Très
vite, écartelé sur le lit de nos prouesses, seul mon plaisir semblait
lui importer. Souvent au détriment du sien. Non sans une certaine
réussite, il a bien fallu lui reconnaître ce talent-là... Entravé, les
quatre articulations douloureusement ankylosées par mes tentatives de le
désarçonner, mes suppliques gémissaient vainement.
Il me comblait, me creusait, m'emplissait, donc. Non
sans une certaine réussite, il a bien fallu lui reconnaître ce
talent-là... Il parvenait à m'envahir de telle sorte que le vide
intérieur disparaissait enfin. De façon durable si je savais conserver
l'espoir de nous revoir.
Farid rentrait et repartait le lendemain ! Enfin !
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