Habituellement,
au sein d'une foule, au milieu d'un groupe, un détail en amène un
autre. Leur somme constitue l'évènement. Normalement. Les choses se
produisent dans un déroulement logique sinon attendu. Mais là, depuis le
départ de Maki, rien ne s'enchaine.
Le
sens des choses m'échappent. Tout détail devient en soi un événement
d'importance universelle. Et l'absurde sensation de se sentir oublié,
seul, perdu, envahit chaque instant d'un quotidien on-ne-peut-plus
ordinaire.
De fait se métamorphose-t-il en extraordinaire. Qu'aucune douche ne parvient à nettoyer. Usant.
Les
mots d'habitude si paternels ne me protègent plus. Cette absurde
sensation d'être égaré en terre étrangère s'insinue au creux de tous les
pores de ma peau. A la caisse de cet hypermarché – noyé par les bruits
infernaux d'une journée ordinaire qui s'achève enfin – mon regard humide
croise celui de ce bébé. Effrayés, perdus, lui et moi. 52 ans devraient
nous séparer. 52 ans nous relient. Lui commence, je termine – tous deux
égarés.
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